[Aventure RP] Le Canard se Déchaîne

La désinvolture des mercenaires était intolérable. L'Empire ne pouvait qu'être affaibli avec de tels dépravés en son coeur.

-Allons y! Cessez de perdre du temps, on y va maintenant!

Rolehammer était particulièrement énervé. Bouillant de haine, il hurla à la vue des corps gisants sur le sol ensanglanté.

" Allons y ne perdons plus de temps ! Pourchassons ces ordures pendant qu'il est encore temps !

L'attaque doit être récente, les corps n'ont pas été enlevé, nous devrions prévenir la garde et faire lever une milice sans plus attendre... MAUDITES POURRITURES MALFAISANTES LA VENGEANCE DE SIGMAR VA S'ABATTRE SUR VOUS !! "

Il avait sortit son épée et un pistolet, tournant dans la pièce tel un fauve en cage pour voir s'il n'y avait pas un quelconque indice.

Petrus se releva après avoir inspecté les corps.

- c'est là l'oeuvre des cultistes que nous poursuivons, il n'y a aucun doute : ils n'ont pas pillé les cadavres.

Son visage prit un air sombre.

- ces gens là n'ont aucune morale ajouta-t-il en faisant glisser quelques piecettes de la bourse d'un des gardes morts dans son escarcelle. A moins qu'ils n'aient été très pressés. Bon, il va falloir trouver des bourrins si on veut les rattraper.

KarakAlaric se redressa d'un bond au bruit de la caravane. Il l'observa quelques instants, puis souffla :
Si ca, c'est pas une incroyable facilité de scen...
Alexis Jager lui donna une violente claque sur le crane, ce qui remit les idées du nain en place.
Hum... Oui, je disais, c'est vraiment une sacrée chance, j'espere que vous pensez tous à la meme chose que nous ? On s'est, qui plus est, trouvé une escorte. Quelqu'un veut bien courir les rattraper et jouer le diplomate ?

" Allez le nain, fait pas le timide, pourquoi tu va pas jouer le diplomate toi ? "

Rolehammer n'attendit pas la réponse du nain. Que pouvait-il bien dire ? Maugréer dans sa barbe serait probablement sa seule réaction...

Il se dirigea en courant vers le chariot de tête et cria pour appeler le cocher.

" Hola bougre !! Arrête toi vite, on a besoin des chariots ! "

Un peu incrédule, le cocher demanda au barron de répéter. Celui ci dégaina un pistolet et le pointa en direction du cocher.

" Descend de ton perchoir mon salaup, des hérétiques sont partis vers le nord et on a besoin de vos chariots pour les rattraper. "

Une petite trogne avide et sale pointa le bout de son nez crochu hors de la fenêtre du chariot. L'homme portait un chapeau à plûmes bien rutilant, trahissant ses activités lucratives. Il ne se démonta pas et incendia Rolehammer du regard.

" Je suis Otto van Dierblechter, marchand de produits exotiques et j'arrive de Mariemburg. Je n'ai pas traverser tout ce chemin, éviter les embûches du voyage et survécu à une embuscade de maraudeurs pour... Pour vous abandonner mon chargement !! "

Rolehammer compris qu'ils allaient avoir quelques complications. Il regarda le convoi pendant quelques secondes. Il y avait là quatre gros chariots bourrés de marchandise exotique, les cochers et pour chacun d'eux, un garde armé jusqu'au dents. On ne pouvait pas savoir combien de personnes pouvaient encore se cacher dans les chariots. Tout en gardant le cocher en joue, il dégaina son autre pistolet et le pointa sur le marchand puis il s'adressa à Hiork.

" Alors chef, on est en présence d'une rébellion contre l'inquisition, quesqu'on fait ? "

Le régiment de hussards middenheimers arriva au petit trot et Rolehammer fut visé par deux douzaines de pistolets.

"Ah, vous voilà, vous ne vous êtes pas pressés." fit van Dierbletcher à l'attention du sergent des pistoliers. "Regardez, pendant que vous lambiniez, ce va-nu-pied a eu le temps de me menacer."

Le sergent répondit avec un fort accent de l'Est.
"Nous vous avions pourtant dit de rester caché, mein Herr. Ce n'est guère prudent de vous exposer au premier brigand venu."
Puis, au Baron :
"Baissez votre arme, et cessez d'importuner celui que nous escortons."

Le reste de l'OSM et les mercenaires du Reikland arrivèrent derrière Rolehammer. Le sergent n'en crut pas ses yeux.

"Combien sont-ils donc ?" s'interrogea le cavalier vétéran. "Ils sont plus nombreux que nous, mein Herr, je crois qu'il nous faut négocier ou appeler à l'aide, la garde d'Altdorf nous entendra peut-être."

Le cavalier gradé n'eut pas l'air affolé. Au contraire, il avait l'air soulagé.
- L'Ordre du Saint Marteau ! Vous êtes des répurgateurs !
Le gros marchand s'empourpra de colère.
- Qu'est-ce que cela signifie ?!! Je ne vous permets pas ! Ma cargaison est très précieuse, sans doute bien plus que votre ridicule chasse ! J'ai des amis très haut placés et vous allez regrettez ce...
- Sauf votre respect, Herr van Dierbletcher, fermez-la.
C'était le sergent des escorteurs qui venait de parler. Dierbletcher fut tellement surpris d'être interrompu par celui qu'il considérait comme son subalterne qu'il ne répondit rien, mais son visage prit toutes sortes de couleurs tandis qu'il passait de la surprise à la honte puis à la fureur. Le sergent n'y pris pas garde et s'adressa à Eomergon.
- Vous pourchassez des cultistes, dites-vous ? En effet, moi et mes hommes nous avons vu un groupe de fuyards, je crois bien que l'un d'eux présentait une mutation très ostentatoire. Il y avait aussi une femme rousse.

Dangorn, qui était à côté d'Eomergon, acquiesça.

- Bien, dans ce cas nous allons vous aider à décharger les charriots.
- Mais mais... vous n'avez pas le droit ! Sergent Hartmut, je vous l'interdis, vous aviez ordre de m'escorter jusqu'à Altdorf ! s'indigna le commerçant.
- Nous sommes à Altdorf, mein Herr, vous n'avez qu'à marcher un peu. La Porte Nord n'est qu'à une centaine de toises. Avec tous vos serviteurs vous y arriverez sans difficulté.

C'est ainsi que malgré les vaines protestations de Dierbletcher, les cavaliers de Middenheim aidèrent les mercenaires et l'OSM à décharger les charriots.

- Excusez-nous de ne pas pouvoir vous accompagner, déclara le sergent Hartmut lorsque toute la cargaison fut hors des charriots, nos hommes sont épuisés par le voyage que nous venons de faire depuis Middenheim, mais je pense que vous êtes assez nombreux pour mettre une bonne raclée à ces hérétiques. D'autant plus qu'avant vous, nous avons croisé les Quadruplés de la Flamme, qui étaient eux aussi à leurs trousses.

L'inquisiteur Lust n'eut pas l'air tellement ravi d'apprendre cette dernière nouvelle. Il marmonna :
- Scheisse*... si les Quadruplés s'y mettent, ça va me compliquer la tâche.

*Merde

Hiork observait le Frère Représentant depuis quelques temps sans mot dire. Le changement du Frère étant saisissant depuis le début de cette aventure. Plus ils passaient de temps en compagnie de ces mercenaires, plus le Frère semblait s'affirmer et mériter sa fonction de Frère Représentant de l'OSM. Le Prêtre barbu vint se poster aux côtés du massif Frère sans le regarder.

-En avant mercenaires, ne perdons plus de temps. Frères, montez donc, nous n'allons pas encore gâcher la grâce accordée par la Saint Sigmar, béni soit-il!

Il sa pasa la main dans la barbe et rumina de sombres prières.

"Empereur-Dieu Sigmar fais-moi être
Ce pour quoi tu m’as créé
Dans l’Ordre du Saint Marteau,
Gardien de ta Terre Sainte..."

Aussitôt que le jeune homme entendit Hiork il sauta dans un des chariot avec son sourire en coin habituel, puis une fois qu'il fut mit alèse il cacha sont regard derriere son chapeau pour que seul sa mâchoire reste visible.

"Allez les filles en voiture."

- Merci sergent, dit le chevalier bretonnien au cavalier middenheimer.

Celui-ci hocha la tête et éperonna les flancs de sa monture pour aller rejoindre son régiment qui partait déjà vers les portes d'Altdorf. L'inquisiteur Lust les regarda s'éloigner, la mine sombre.

Dangorn prit les rennes d'un des attelages, et attendit que tout le monde monte dans les chariots. Qui allait conduire les quatre autres ?

KarakAlaric s'installa sur le chariot conduit par Dangorn, où s'était déja installé Älexis. Après avoir éprouvé quelques difficultés propre aux nains pour monter dans dans une caravane fabriquée pour des humains, il chercha un angle de tir. Il chuchota à son compagnon répurgateur :
Bon, si on se fait attaquer par la gauche, tu t'en charges, moi je m'occupe de ceux qui arriveraient par la droite.
Il passa la tete par la fenetre du chariot.
Hey-ho, mercenaires, depechez-vous de monter, vous croyez que les impies vont nous attendre ? Et vous, les Freres Marteaux, si ca ne vous derangerait pas de bouger vos...
Älexis tira le nain à l'interieur du chariot avant que celui-ci ne put créer un autre incident diplomatique.
Celui-ci marmona dans sa barbes pendant plusieurs minutes.

Quand tout le monde eut embarqué à bord d'un chariot et que chaque véhicule eut un conducteur, les attelages se mirent en branle et l'expédition punitive commença un voyage mouvementé à travers le Reikland, puis le Middenland, et enfin l'Ostland : les chevaux au galop, la route cahotante, les branches basses qui manquaient de décapiter les conducteurs, et la neige qui commençait à tomber...

Lorsqu'enfin le convoi atteignit une petite colline enneignée rougie par le sang qui y avait coulé. Il y avait des traces d'un violent combat, et des marques noires de brûlures sur quelques roches nues.

L'inquisiteur Lust demanda à s'arrêter. Il voulait voir qui avait fait ces traces.

- Ce sont bien nos cultistes, dit-il en montrant des runes impies gravées dans une souche d'arbre mort, et les fragments de l'épée avec laquelle Mauldred avait combattu Dangorn quelques jours plus tôt.

- Là, des cadavres ! s'écria-il en découvrant des maccabés enfouis sous une fine pellicule de neige.

- Il y en a aussi un qui flotte là-bas, remarqua Dangorn en désignant un corps émergeant au bord d'un petit lac non loin.

Lust retourna un cadavre qui était face contre terre, il avait le ventre déchiré mais son visage, bien qu'en piteux état, était encore reconnaissable comme celui d'un être humain.

- C'est un des Quadruplés de la Flamme. Les autres, ce sont des hommes de main.

- Où sont les trois Quadruplés restants ?

- S'ils sont encore en vie, on devrait les appeler les Triplés désormais. A mon avis ils doivent être dans un village des environs, à recruter une nouvelle bande de combattants. Après leur victoire Mauldred et ses cultistes ont dû continuer vers le Nord-Est, vers la frontière Kislévite. La nuit va bientôt tomber. Si nous nous dépêchons nous pouvons peut-être les rattraper avant demain matin à l'aube. Vu la faible épaisseur de neige sur les corps ils ne sont là que depuis peu de temps, quelques heures à peine.

Hiork était descendu était avait suivi Lust, comme si il ne lui faisait pas confiance et préférait vérifiait par lui-même la véracité des propos de celui-ci.

Il rénifla avec dédain à l'encontre des cadavres, mumura une prière Sigmarite et se dirgiea d'un pas décidé vers les attelages.

-Et bien allons-y, nous avons du gagner du terrain pour qu'ils soient si proches, alors ne perdons pas de temps!

Il monta à bord et, après s'être assuré du maintien de son marteau, pris les rênes.

-Allez mes Frères, en avant!