[Aventure RP] Le Canard se Déchaîne

Älexis réfléchissait durant la marche, et repensait a tout ce qui avait était dit. Il avait mauvaise conscience, envahir le siège d'un journal dont il savait pertinemment qu'il était innocenté de par son principe "informer" ne l'enchantait pas. Il tourna son regard vers Karak d'un air inquiet puis se reprit en main et continua la marche en essayant de se changer les idées.

Les rues étaient calmes, mis à part les quelques patrouilles de la milice qu’ils esquivèrent aisément les mercenaires ne virent pas âmes qui vivent.

A chaque intersection Alana jetait un regard interrogateur à Arnwald, attendant que le sorcier lui indique le chemin.
Un bruit soudain força la guerrière fantôme à se plaquer contre un mur, d’un geste elle intima à ses compagnons de faire de même.
Elle laissa échapper un soupir lorsqu’elle aperçut le responsable de sa frayeur : Un chat fouinant dans un tas d’ordures.

Sommes nous encore loin ? Chuchota l’elfe.

Répondant à Alana, Arnwald réfléchit.

"J'ai un doute. Laissez-moi un instant de réflexion, s'il vous plaît. Quels sont les immeubles ou édifices qui pourraient nous aider à nous repérer dasn les environs ?" demanda-t-il, car la nature avait doté l'elfe d'une vue bien plus perçante que la sienne.

Tendant la main l'elfe indiqua le bout de la ruelle.

Je vois une espèce de clocher là bas... Et à votre gauche il y a une grande statue symbolisant... Un guerrier je dirais.

"Il nous faut retrouver le chemin pour rejoindre au plus vite l'imprimerie d'Altdorf, là bas nous pourrions trouver les indices nécessaires." Chuchota Drugni qui avait rejoint la tête du groupe pour discuter avec Arnwald et Alana.

"Bien, dans ce cas, et d'après les indications que vous venez de me fournir, Dame Elfe, je suggèrerais que vous suiviez ceci."

Arnwald avait arraché un fil pendant à l'une de ses manches, et l'avait transformé en un point luminescent à peine visble à l'oeil nu, qui ne tarda pas à disparaitre en se consumant.

"Je vous indiquerai ainsi le chemin."

Un deuxième apparut quelques mètres plus loin. Alana seule l'avait aperçu. Puis un troisième, et au fur et à mesure de la progression, leur parcours était jalonné par ces étincelles qu'un être humain ne verrait pas.

"Continuons ainsi jusqu'à l'imprimerie, une fois là bas nous y verrons surement plus clair et peut être même aurons nous les premières bribes de réponses." Dit Drugni avant de repartir vers la queue du groupe qui s'enfonçait dans les rues obscures d'Altdorf.

Alana avait d’abord était émerveillé par le sortilège du sorcier flamboyant, puis ensuite les autres mercenaires purent voir ses sourcils se froncer, enfin elle se tourna vers Arnwald avec une nuance de reproche dans le regard.

Bien… On dirais qu’on s’est trompé de route, demi tour et suivons la luciole.

"J'étais pourtant sûr de moi. N'étant pas venu à Altdorf depuis un bon bout de temps, peut-être ai-je des lacunes en matière de topographie. Peut-être devrions-nous essayer par là."

De nouveaux points rougeoyants apparurent, et la troupe s'empressa de suivre Alana, qui elle-même se dirigeait au gré des balises de lumière.

Älexis donna à nouveau une petite tape sur l'épaule de Arnwald.

"pppsssst ! je crois que c'est ce bâtiment la à droite, demande à Alana de regarder ca de plus près..."

Puis le répurgateur se retapissa dans l'ombre.

L'albinos avait soupié en entendant son chef parler de ne pas sortir leurs armes. Des paroles tout à fait censée. Du reste, il avait gardé son pistolet déchargé, un tir et toute la ville serait en alerte.
Se joignant au reste de la colonne, il ferma soigneusement son manteau et enfonca son chapeau le plus possible. On voyait néanmoins toujours son col de chemise, son visage et ses cheveux.
Puis il suivit le groupe perdu dans ses pensées, songeant au pauvre Dangorn. Albinos lui aussi. Bien souvent, ils avaient été la cible des quolibets et des pires affabulations. Sojiro ne le connaissait pas, mais il allait l'aider, ne serait-ce qu'à cause de son handicap, bien lourd à porter au sein d'une population superstitieuse...




[HRP : 'Spèces de Nazgûls en tongs, vous postez trop :p]

L'Imprimerie Impériale. Un grand bâtiment, pas aussi grand que la fabuleuse Cathédrale de Sigmar ni que l'École d'Ingénierie, mais tout de même plus grand que les maisons qui le jouxtaient, avec une grande chaudière qui dépassait du toit, et des cheminées de cuivre crachant de la vapeur à longueur de journée.

Ils y étaient arrivés. Quand ils entrèrent à l'intérieur, ils virent les machineries chromées et les grands réservoirs d'encre, les lourds rouleaux de vélin qui se faisaient dévorer par l'énorme "Editrice-Encreuse de Périodiques Motorisée par Vapeur et à Productivité Accrue", aussi appelée "l'Imprimante" par les ouvrier.

Leur entrée ne passa pas inaperçue, et l'un des travailleurs quitta son poste de surveillance pour accueillir les mercenaires.

"Bonjour, je me nomme Gerhard Irgendwer et je suis le sous-chef de ce secteur de l'Imprimerie. Que puis-je faire pour vous ?"

Comprenant que la vision d’une troupe d’hommes en armes débarquant à l’improviste pouvait être effrayante pour cet homme Alana retira son capuchon, dévoilant ainsi un sourire amical à Gerhard.

Bonjour, n’ayez pas peur, nous sommes juste… des hommes du baron Von Erckert.
Notre seigneur nous envois délivrer un message à votre chef, est il ici ?
C'est important.

"Mon chef! Ah ben c'est qu'à c't'heure ci, ma bonne dame, mon chef n'est pas là. Mais j'peux p'tet' vous aider? Répondit le vieux en se grattant le câne. D'ailleurs vous n'êtez pas l'premier à venir ici c'soir, y a un drôle de gars qui était là y a à peine dix minutes... Un gars avec un accent bizarre, vous voyez c'que j'veux dire, et puis il avait une longue tignasse toute blanche... Pourtant je ne lui aurais pas donné vingt cinq ans."

A cet instant les mercenaires se regardèrent tous avec surprise.

Älexis jeta un oeil discret à Sojiro puis s'adressa a Drugnalf.

"Captain' je crois qu'il parle de Dangorn..."

Puis se tourna vers le responsable de l'imprimerie.

"et qu'est ce qu'il voulait "ce gars" ? Que vous a t'il dit ?"

Le répurgateur scrutait le sous-chef du air inquiet.

"Hmmmm... Laissez moi m'souv'nir... Le vieux se caressa la barbe comme s'il était plongé dans une profonde réflexion. Ah oui ! Il cherchait un homme ! Je n'ai pas tout compris mais il m'semblait bien pressé. D'ailleurs il n'arrêtait pas d'jeter des coups d'oeil nerveux au d'ssus d'son épaule. Moi j'dis ce gars là n'était pas net. Vous d'vriez le trouvé, il a pris l'avenue là ! La maison qu'il cherche est juste à côté de la libraire du vieux Horace."

Arnwald écoutait d'une oreille attentive. C'était très certainement Dangorn que le vieil homme évoquait.

"Pardon, Noble Vieillard, mais pourriez-vous nous donner davantage de détails sur le lieu vers lequel se dirigeait le jeune homme lorsqu'il vous a quitté ?

Une maison proche de la librairie du vieil Horace, mais laquelle ? Connaîtriez-vous un élément distinctif nous permettant de ne pas nous tromper, cas voyez-vous, nous sommes pris par le temps, et c'est un de nos précieux amis que nous recherchons."

Le tout avait été dit avec une telle politesse et tant de gentillesse que la mine renfrognée et inquiète de cet homme usé par les ans changea avant qu'il ne réponde.

KarakAlaric écoutait la discussion avec attention. Apres que la déscription de Gerhard, il prit la parole.
Bah, je suis sur qu'il est allé se trouver quelques preuves afin de se disculper. Allons le voir et disons-lui clairement qu'on veut l'aider."
Devant le regard peu approbateur du vieil homme, il lui expliqua : Non, en fait c'est un ami qui s'est fait quelques ennemis apres une accusation calomnieuse de pretres sans doutes encavés.
*L'Alchimiste pris quelques secondes de reflexions, comme si il doutait lui-meme de sa phrase, puis repris*
Toujours est-il qu'il faut retrouver Dangorn, puis celui qui à écrit cet article, ainsi que sa famille et ses amis, bref tous ses proches ! Enfin, quoique le rédacteur seul pourrait faire l'affaire. Et bien merci de votre aide, Gehrrard fit-il avec un accent kazhalid prononcé.
Vous avez d'autres questions, vous autres ? Je pense que plus vite on aura retrouvé ce Bretonnien, plus vite on pourra retrouver la trace de ce maudit journaliste, et de tous ses complices !
Les mercenaires lui jeterent un regard froid.
Oui, enfin, bon, si complice il y a, bien entendu.

"Vous n'pouvez pas vous tromper, c'te vieille bicoque jure tellement sur c't'avenue qu'elle ne passe pas inaperçue. Il y a un corbeau mort accroché à la porte... J'vous conseil de ne pas traîné trop près de c'te maison, certains disent qu'il s'y passe de drôles de choses et la nuit il n'est pas rare d'y voir d'étranges lumières et d'entendre des voix..."

Le vieillard semblait tout à coup pris de panique rien qu'en évoquant ces faits aux mercenaires.

"J'espère que Morr aura pitié d'vous !"

Qu'importe Mòrr, pensa Arnwald, les miens sont tous auprès de lui.

"Le temps presse, maintenant que nous savons où nous rendre, hâtons le pas, capitaine." Dit Arnwald à Drugnalf, d'un ton toujours aussi calme.

Brrr… Des gens qui parlent dans une maison et qui allume des lumières, ma parole c’est de l’hérésie !
Bref, on ne nous attendra pas éternellement la bas, nous ferions mieux de nous hâter.

Alors que la guerrière fantôme s’apprêtait à sortir elle s’approcha de Karak pour le prendre a part.

Je ne sais pas a quoi tu pense, mais il n’est pas très prudent d’afficher le fait d’être des amis de Dangorn par les temps qui court et encore moins de divulguer son identité et le lieux ou il pourrais se trouver à un parfait inconnu…

Raaah ces nains...