[Aventure RP] Le Canard se Déchaîne

Arnwald se concentra, lança une petite bille de souffre sur les coussins et prononça à voix basse quelques mots à peine audibles.

- Enfin, on peut partir, dit Dangorn qui luttait pour détourner les yeux de ces corps parfaits qui à présent se couvraient de cloques et se carbonisaient sous l'effet des flammes qui les léchaient. L'odeur de cochon grillé était insupportable.

Il sortit de la picèe, suivi par Martin. Lust était déjà dans le tunnel qui conduisait à la cave d'où ils étaient venus.[/i]

Petrus rengaina son pistolet et se dirigea vers la sortie.

L’elfe qui tue un Druchii ne massacre pas impunément femmes et enfants… Humain !

- Vraiment? Il n'y a donc pas de femmes et d'enfants parmi les druchii?

Il jeta un dernier coup d'oeil au brasier qui commençait à ronfler et sortit. Il pensait déjà qu'il allait devoir acquerir un chapeau et un nouveau cache poussière.

— EPILOGUE —

Brise-Squigs ouvrit la porte de la taverne le premier, suivi du reste de la confrérie. Le Squig Boiteux était resté en l'état dans lequel ils l'avaient quitté. Le vieil Urvan essuyait nonchalament des chopes fraîchement lavées. Esteban Lust ferma le cortège ainsi que la porte. La première chose que fit Dangorn en entrant fut de s'accouder au comptoir pour commander une bière, et la première chose que fit Martin fut de poser son fardeau à terre, près d'une table qu'il réserva pour son chevalier et ses amis.

- Bien, dit Lust d'une voix forte afin que tous les mercenaires puissent l'entendre, comme tout travail mérite salaire, je me dois de vous récompenser pour vos exploits de tout à l'heure. Toutes les accusations contre le dénommé Dangorn de Castagne sont levées, ainsi que toutes les suppositions à propos de votre confrérie qu'elles engendraient. A savoir que vous n'êtes plus suspectés d'être une cabale d'hérétiques, ni le Squig Boiteux d'être un repaire de chaotiques infiltrés, comme je le croyais au début.

- Quoi ? C'est tout ? Pas d'or ? s'indigna un des mercenaires, que le capitaine fit taire du regard.

- Croyez-moi, c'est déjà un grand service que je consens à vous rendre, qui risque de m'exposer à la hargne d'autres répurgateurs qui sont persuadés que les sources de l'Empire Zeitung ont au moins une part de vérité.

Älexis était révolté ! Pas d'or ce n'est pas une récompense ! Mais son visage restait serein il ne dégagea pas la moindre once de dégoût, après tout pousser une gueulante ne changerait pas la donne, le capitaine avait bien fait comprendre son point de vue par son regard et Älexis le respectait, il n'était pas d'accord mais gardait sa haine pour lui.
Il se permit juste de pousser un petit :

"Hum..."

Le répurgateur prit son chapeau en main et c’est courbé en deux, son visage empreint d’humilité, qu’il s’approcha de l’inquisiteur.

- Quelle sagesse dans la décision de votre seigneurie ! Nous ne saurions trop vous remercier de la faveur que vous nous faites. Nous voilà ainsi lavés de ces soupçons, nous qui n’hésitons pas à traquer le chaos partout où il se trouve et avec quelle détermination !

Il soupira.

- C’est d’ailleurs une bonne chose pour tout le monde. Qui sait ce que des agents trop zélés pourraient découvrir en interrogeant les mercenaires de la compagnie ! Assurément, ils n’y trouveraient pas la moindre trace de corruption ! Par contre, ils pourraient apprendre beaucoup de choses concernant l’association, disons charnelle, entre une cultiste de slanesh patentée et un haut représentant d’une honorable institution impériale.

Son regard plein d’ingénuité se fixa dans celui de l’inquisiteur.

- Comment l’inquisition qualifie-t-elle l’union charnelle d’une part et le fait d’infliger la souffrance de manière organisée d’autre part, en association avec une cultiste de slanesh ? Ne s’agit-il pas d’une activité chaotique caractérisée ? En ce qui me concerne, si j’étais confronté à un individu coupable d’une telle forfaiture, je ne le conduirais au bûcher qu’après avoir brisé tous les os de chacun de ses membres et l’avoir bourré de stimulants pour être sur qu’il ne meure pas avant d’être bien cuit. Je doute que les répurgateurs de l’inquisition en fassent moins.

Il prit alors un air navré.

- Comme vous avez pu le constater monseigneur, les mercenaires constituent un outil très fiable et très efficace. Dès lors que la partie initiatrice du contrat remplit tous ses engagements, elle n’en tire que satisfaction. Mais un contrat n’est pas clos tant que tous les engagements n’ont pas été tenus. Et s’il y a trahison, alors une rancune est inscrite sur le livre de la compagnie, rancune que chaque mercenaire devra tacher de laver, d’une manière ou d’une autre. Aucun traître ne part au paradis de Sigmar avant d’avoir lavé sa trahison.

Un ange passa.

- J’ai cru comprendre que vous aviez promis une rémunération sonnante et trébuchante à la compagnie, monseigneur ? Ne croyez vous pas qu’il soit préférable pour tous que TOUS les engagements soient respectés et que le contrat soit enfin clos, DEFINITIVEMENT ?

Lust regarda Petrus avec un demi-rictus, un lueur de malice dans ses yeux de glace. Ca devait être sa façon d'exprimer sa joie et sa gratitude.

- Je ne me rappelle pas avoir dit une chose pareille. Je me souviens en revanche vous avoir dit que l'Inquisition vous récompenserai dûment. Mais vous avez raison, une simple amnistie en guise de récompense ne suffit pas. Voici le reste de ma part du marché : tavernier, c'est ma tournée !

Sa main glissa vers sa ceinture, de laquelle il détacha une bourse pleine, qu'il lança sur le comptoir. Urvan la retira en un éclair, juste avant que les cupides mercenaires ne se jettent sur le pactole.

Ils y étaient. Enfin, après des jours éprouvant de voyage à pied, ils y étaient. L'Ordre du Saint Marteau avait décidé d'agir lorsqu'il avait appris la nouvelle ; un tel ne pouvait être ignoré, trop d'enjeux en dépendaient.
A présent, la délégation du Saint Marteau se tenait devant la taverne, prête à agir.
Ils étaient peu nombreux, leur krak nécessitant une occupation permanente, mais chacun des combattants présents était doté d'une foi inébranlable, conférant à leurs yeux la meilleure des armes possibles.

Hiork observa ses Frères. Il ne semblait pas tendu, ou du moins ne le montrait-il pas, mais sa mâchoire était crispé, faisant ressortir ses muscles même à travers sa courte barbe brune.

-Tout le monde est là?

Il attendit que chacun des Frères réponde. Il devait être sur que tous étaient prêts avant d'entrer.

Erwyn se posta non loin de Hiork, il avait l'air grave et ses traits semblaient fatigués, un regard inquisiteur se posait sur la taverne.
En réajustant sa plaque, il posa son grand marteau sur son épaule.

- Je suis prêt !

Après avoir annoncé sa présence à Hiork, ses lèvres remuées de façon continue, on pouvait entendre murmurer une hymne à Sigmar.

Eomergon se retourna vers Hiork et tout en continuant de murmurer ses priéres Sigmarites lui dit d'une voix grave.

"Je suis prêt Frére Supérieur, à agir selon vos voeux guidés par Sigmar, Loué soit notre grand Dieu..."

Reprenant son chapelet d'acier relié à un Saint marteau, Eomergon repris sa priére la ou il s'était arrêté. Il descendit de son cheval dans un bruit métallique causé par son armure.

Sa main armurée empoigna le manche de son marteau fixé à sa ceinture.Celui-ci gravé de symboles envers Sigmar brillait intensement et refletais sur le métal des reflets de lumieres.

Le barron fixait la taverne d'un regard noir, l'impiété de ce lieux était palpable et imprégnait les alentours d'une aura malsaine. Combien de beuveries répugnantes, combien d'orgies dépravées, combien de lâches assassinats avaient pu avoir lieu ici ? Rolehammer cracha par terre et alluma une cigarette.

Prêt !

"J'attend les ordres."

Dit Kiezan d'une voix calme.

L'aveugle se trouvait à côté du Barron, la fumée qui sortait de la bouche de ce dernier titilla les narines d'Eden. Il renifla et fit à Rolehammer.

-Ne la finit pas, tu auras peut-être l'honneur d'allumer le bûcher avec.

Secoué d'un petit rire légèrement Sadique, l'aveugle reprit:

-Maitre Hiork, je suis prêt.

Harald se tenait droit le torse bombé toujours prêt à agir.

Oui je suis la et prêt à toute intervention nécessaire !

Hiork observa un à un les Frères, une lueur de fierté dans son regard sombre. Si ils étaient là, il y était en partie pour quelque chose. Il avait créé l'OSM, ils l'avaient rejoint, ces fiers combattants, tous pieux et loyaux, il le savait.
Il fit une grimace.

-Ou est notre Soeur, Rky?

Il fit le tour de lui même, mais il ne la vit nulle part. Leur venue avait été précipitée, mais au point de perdre un membre songea-t-il. Cela paraissait étrange, peut être n'était elle pas loin après tout. Ils ne pouvaient pas se retarder encore plus, ce n'était de toute façon pas dans leurs habitudes.

-Elle a reçu les instructions. J'espère qu'elle a une excuse valable pour ce retard. Elle nous rejoindra à l'intérieur. Allons y mes Frères, et que Sigmar nous bénisse.

Il saisit son marteau à deux mains, un marteau sobre, manifestement usé mais de bonne facture. Son armure lourde avait le même aspect, ainsi que sa sombre bure de moine. Il frotta son menton sur son épaule, dans un geste nerveux et machinal. Il s'approcha de la porte et s'arrêta avant d'entrer. Il reajusta son marteau dans son dos.

-Ne sortez pas encore vos armes mes Frères, peut être n'en auront nous pas besoin. Ils sont peut être dix fois plus nombreux que nous mais nous avons Sigmar en nos âmes. Rappelez vous, pas de grabuge tant que cela n'est pas nécessaire, mais tenez vous prêts à exécuter la volonté du Très Haut. Ne dites rien, laissez nous faire, Frère Eomergon et moi-même. En avant mes Frères.

Il entrouvrit la porte sans précipitation apparente, tel un simple visiteur, mais il pénétra vivement dans l'auberge, sans pour autant s'y avancer trop ; si ils étaient attaqués ils ne devaient pas être encerclés.

Il attendit que les autres aussi soient rentrés puis il lança un regard circulaire dans la salle. Un regard lent, dépourvu d'émotions, mais son visage exprimait une arrogance et un mépris palpables, même sous sa courte barbe.

Le chevalier Dangorn toussa et recracha soudain la gorgée de bière qu'il avait entrepris de boire en voyant ceux qui venaient de pousser la porte. Prestement, il tourna le dos aux visiteurs et mit la capuche de son camail et de sa cape sur sa tête dans l'espoir de ne pas être reconnu, réalisant que l'Ordre du Saint Marteau n'avait peut-être pas été mis au courant que l'article de l'Empire Zeitung n'était que pure calomnie.

- Quelle est cette attitude de lâche ? se dit-il à voix basse pour lui-même, bon sang, je vaux mieux que ça... Allez Dangorn, espèce de pleutre, retourne-toi et fait face à ceux qui te recherchent. Tu n'as rien à craindre, tu es entouré de membres de la Confrérie, et la Dame est avec toi.

Il repoussa la capuche de sa cape qui tomba derrière sa nuque, et prit son heaume juste à côté de lui, sur le comptoir. Il l'enfila sur sa tête, par-dessus son camail. Puis lentement il se retourna, la main gauche sur le fourreau de son épée, et l'autre main bien en vue sur sa hanche, pour montrer qu'il n'avait pas d'intentions hostiles. Mais cette main était prête s'il le fallait à attraper la garde de son arme pour la dégainer.

Dans le même temps, l'inquisiteur Lust posait délicatement son verre sur une table, essayant de regarder l'insigne des nouveaux arrivants sur leurs écus et leurs broches. Il ne connaissait pas très bien l'Ordre du Saint Marteau, mais en avait suffisamment entendu parler pour reconnaître leur blason.

Percevant la tension palpable voire tangible qui régnait, il lança à Drugni :

- C'était une bonne idée d'inviter des gens, on va pouvoir faire la fête.

Evidemment ce mot d'humour tomba à plat, du fait de sa voix toujours aussi monotone et monocorde qui ne transmettait aucune émotion, mais surtout car personne dans la salle n'avait la tête à rire.

- Bonsoir messieurs. Je me présente, Esteban Lust, inquisiteur de première classe du clergé Sigmarite d'Altdorf.

Thomrik buvait tranquillement une Kreik 66, dans un coin de la taverne. Son marteau, tout juste nettoyé, était posé à côté de lui. Un groupe de fidèles de Sigmar fit alors son apparition. En temps normal, cela ne génait pas plus que cela le jeune Martelier, mais ceux-ci avaient quelques choses de dérangeant... Peut-être était-ce le silence qu'ils gardaient depuis leur entrée... Ou alors le fait qu'ils étaient parés de pied en cap pour le combat...

* J'espère qu'ils reviennent de la bataille, je viens juste de finir de nettoyer mon marteau... *

Le grincement habituel de la porte de l'auberge attira l'attention de Drugni, celui-ci se tourna pour faire face au nouveau venu quand son regard s'arrêta sur un groupe d'individus lui donnant une bien sinistre impression. Le silence tomba dans la taverne, la lumière vacilla un instant quand un courant d'air s'engouffra par la porte et on n'entendait plus alors que le bruit des flammes dans l'âtre.

"C'était une bonne idée d'inviter des gens, on va pouvoir faire la fête." Lança l'inquisiteur Lust afin de briser le silence et de faire redescendre la tension qui avait justement monté d'un cran.

Drugni reposa sa chope sur la table, essuya sa barbe d'un revers de la main et se releva de sa chaise pour aller au devant des nouveaux venus. Instinctivement il restait tout de même sur ses gardes, ces hommes semblaient ne pas être venu ici pour passer du bon temps et ils véhiculaient une drôle d'impression. Le vieux nain arriva à hauteur de celui qui semblait être leur meneur et se posta devant lui, les poings sur les hanches, tout en le toisant de son regard sévère.

"Salutation à vous et bienvenu dans la taverrrne du Squig Boiteux ! Je suis Drrrugnalf Morrrgrimsson Skani, co-prrroprrriètaire des lieux et capitaine de la Confrrrérie des Merrrcenairrres du Rrreikland. Puis-je savoirrr ce que vous amène ici? "

Dwimbar avait terminé son repas depuis quelques temps (le gigot de mouton aux fèves confites de Yadaraf était toujours un succès). Il était désormais absorbé par le remplissage de petites sacoches en cuir. Un peu plus loin, Thomrik sirotait une mousse. L'engingneur ne prêtait guère attention à Dangorn et l'inquisiteur, installés au comptoir.
Il avait acheté un petit tonnelet de poudre chez Ludwig Maïergelv, l'apothicaire de la Kriegvolkstrasse. Dwimbar déposait, au moyen d'une minuscule pelle en bois, la poudre sur une balance à aiguille et à trébuchet. Il y ajouta une pincée de salpêtre et déversait méticuleusement le tout dans une sacoche. Alors qu'il venait de remplir sa onzième sacoche, la porte de la taverne s'ouvrit et fit entrer rapidement le vent dans la grand'salle. La dernière dose que Dwimbar venait de déposer sur la coupelle atterrit sur son nez et sa barbe. Un rictus se dessina sur son visage, il cligna des yeux, son nez le piquait. Il ne put se retenir et éternua si violemment que la balance tomba à la renverse.
Des hommes en armes, portant une toge et arborant à divers endroits le poing et la comète de Sigmar, entrèrent. Certains d'entre eux étaient relativement inquiétants, en particulier cet aveugle...
Dwimbar s'essuya le nez, nettoya sa table et grommela dans son coin. Il regardait Drugnalf s'avancer pour souhaiter la bienvenue aux sigmarites.
Dwimbar adressa un regard sérieux et figé à Thomrik...

Lust ne laissa pas s'installer le silence. Sa voix traînante et monocorde reprit :

- Pardonnez ce trait d'esprit, d'habitude je ne fais jamais ça. A trop côtoyer cette confrérie, on finit par épouser leur bonne humeur. Mais il n'y a pas de raisons de se réjouir quand on pense au nombre d'hérétiques qui menacent chaque jour de faire trembler les fondations de l'Empire.

Il remit son chapeau à large bord. Et tous purent voir le signe de la Sainte Inquisition Impériale sur celui-ci. L'ombre de son couvre-chef soulignait ses rides.

- N'est-ce pas votre avis ?

Il n'obtint aucune autre réponse qu'un silence froid et hostile.

- Très bien, je vois que ma présence vous gêne. Je m'en vais donc. Mais si vous êtes là, c'est sans doute pour engager un contrat avec les Mercenaires du Reikland. En tant qu'ex-employeur de ces derniers, je me dois de vous donner mon avis : la discrétion n'est pas leur fort, ne les engagez pas si vous voulez passer inaperçu. Sur ce, je vous dis adieu.

L'inquisiteur Lust se dirigea vers la porte, qui était toujours gardée par les membres de l'OSM. Mais il s'arrêta avant de les atteindre.

- Ah, j'oubliais : vous voulez peut-être savoir quel évènement nous voulions fêter. Voici une lettre que j'ai trouvée dans un tiroir de la maison d'un hérétique qui travaillait pour l'Empire Zeitung, et que nous avons tué, ainsi que ses acolytes qui se livraient à un culte interdit dans les égoûts. Je n'ai pas encore eu le temps de l'ouvrir ni de la lire, elle vous intéressera peut-être.

Il sortit une lettre cachetée d'une de ses poches, et la tendit à Hiork Vonsmann.

"Une lettre? S'interrogea Drugni en lorgnant sur le courrier que tenait l'inquisiteur entre ses longs doigts. Ne serait-ce pas cette maudite lettre qui nous a fait cavaler toute la nuit durant à travers la ville et ses égouts?"

Le ton employé par le vieux nain était bourru, cette affaire depuis le début n'avait eu de cesse de l'agacer. Tout ce brouhaha n'avait au final fait qu'entacher la réputation de la confrérie et petit à petit il commençait à comprendre pourquoi ces individus avaient pointé le bout de leur nez en ces lieux.

L'affaire n'avait pas été porté au grand jour et leur aventure de la nuit dernière avait surement aiguisé l'attention d'un certain nombre d'individus. Il était fort probable que ces hommes soient là dans l'unique but d'obtenir des réponses suite à l'article publié dans l'Empire Zeitung.

Drugni marmonna en Khazalid dans sa barbe puis leva les yeux vers celui à qui l'inquisiteur avait tendu la lettre.

"Cher visiteur si nous pouvons vous être d'une aide quelconque je suis à votre écoute. Mes hommes sont qualifié dans bien des domaines et nos prix sont je l'imagine à la portée de votre bourse..." Une lueur apparue dans le regard du vieux capitaine, il se passa distraitement une main dans sa longue barbe blanche et un sourire se dessina sur son visage de coutume si sévère.

"En attendant ne désireriez-vous pas boire quelque chose et vous asseoir à une table?"

Hiork avait dévisagé les personnes présentes les unes après les autres, mais il avait porté encore plus d'attention à celles qui avaient parlé. Il fit une grimace de mépris lorsqu'il reconnut l'emblême de l'Inuiqistion, et l'homme en question était venu devant lui en lui tendant une lettre et en lui parlant. Hiork le dévisagea longuement de ses yeux noirs. Eomergon se tenait à son côté et bien que grand et massif, Hiork paraissait normal en comparaison du colosse. Eden, le Frère aveugle, était de l'autre côté. Sa présence était étonnament réconfortante dans cette tension palpable, l'aveugle semblait avoir le pouvoir d'apaiser.

Le Grand Maitre saisit avec virulence la lettre et toisa l'inquisiteur d'un oeil noir : il représentait la déchéance à ses yeux, la raison pour laquelle il avait fondé cet ordre saint. Son manque de zèle était éloquent. Travailler avec des mercenaires! Un inquisiteur, c'était le comble.

Il regarda ensuite le nain, le chef des mercenaires visiblement. Il croyait que l'OSM était là pour les embaucher, c'en était trop. Son visage sévère se fendit d'un affreux sourire, masi ses yeux ne souriaent pas. Il poussa une étrange exclamation qu'on pouvait prendre pour un rire.

-Je suis Hiork Vonsmann, le Grand Maître de l'Ordre du Saint Marteau, et voici mes fidèles Frères. Nous sommes ici afin d'enquêter.

Il toisa à nouveau l'inquisiteur de la tête au pied puis continua d'une voix plus calme.

-Nous recherchons Dangorn de Castagne. Qu'il se montre.